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L’Absolu contient en lui-même toutes les possibilités : il n’est « ni ceci, ni cela », indéfinissable. Il contient toutes les possibilités inhérentes à l’Etre et au non Etre, tous les états, tous les mondes, tous les temps. Les états, les mondes, les temps, n’existent pas en lui. Notre état humain matérialise, définit, forme ce qu’il croit être le Tout qui n’est qu’illusion sur le plan du Vrai Tout. De fait, le temps n’échappe pas à cette matérialisation, il est nommé chiffre, mesure, mais il ne existe pas sur le plan de l’Eternité, par Principe.


Enfant de l’Absolu, nous sommes maîtres de ce temps car justement il est illusoire comme tout ce qui nous entoure au regard du Principe. Nous connaissons cette illusion donc nous ne tenons pas compte du temps car l’œuvre menée selon le Principe et suivant la Nature se perpétue et se continue sans limite de temps et au-delà de notre manifestation corporelle, la Pensée est éternelle.


Au regard de la Tradition le temps n’est pas linéaire mais bien circulaire et plus précisément hélicoïdal car chaque "temps" ou cycle n’est pas clos. Le cycle trouve son mouvement non pas en lui-même mais dans les agitations ou causes issues d’elles-mêmes. Au regard de la pure et originelle Tradition nous l’avons dit, le temps est inexistant : nous l’imagerions par l’immobilité.


Notre cycle actuel est marqué par sa situation « cyclique » par l’exact opposé de cette origine. La période actuelle est caractérisée par des agitations incessantes qui se alimentent elles-mêmes en dehors de tout principe et au fond de toute utilité.


Enfant de l’Absolu nous pouvons apprivoiser et dompter notre temps. Nous pouvons aussi, en œuvrant tous ensemble en Pensée, réguler le temps qui nous entoure dans le grand cycle traditionnel.
Notre cycle quotidien se compose de 4 phases : le repos, l’action profane, les Autres (famille, amis) et l’Oeuvre Sacrée. Le cheminement traditionnel par Principe conduit à placer l’Oeuvre sacrée en une seule et unique phase. La Principe positionne ces phases, différentes par Nature pour chacun. Notre cheminement est donc de gravir le chemin qui mène au passage (la mort) avec comme guide le Principe et comme point de départ la Nature et comme le point de départ du chemin est différend par Principe pour chacun, le point d’arrivée est donc aussi différend. Il n’y a donc en spiritualité traditionnelle quiconque supérieur à quiconque. Chacun est sur le plan qu’il doit être. De fait, les 4 phases qui composent le cycle quotidien sont différentes selon chacun. Il y a donc pour chacun d’organiser ces phases en plaçant l’Oeuvre sacrée au centre de toutes les phases et "naturellement" elle deviendra, le « moment venu » la seule phase du cycle. Ce « moment venu » ne se trouve pas obligatoirement dans notre état humain d’où l’importance de la préparation du passage afin de ne pas perdre l’Oeuvre accomplie dans notre état humain.


L’harmonie humaine consiste donc, à non seulement équilibrer ces 4 phases, mais bien à introduire l’Oeuvre sacrée dans chaque phase. Toutes nos actions, mêmes les plus banales doivent être élevées dans cette direction sacrée et immuable. Toutes nos actions doivent se transformer en œuvre, chacune à sa place a son importance car elles participent à l’Oeuvre totale. Lorsque nous employons le terme action il comprend bien évidement nos pensées qui conditionnent nos gestes, et nos actes. En élevant notre pensée, en commençant par la purifier, nous élevons nos actes. En agissant ainsi ce que nous croyons des contraintes ou des sacrifices ou des frustrations deviennent "ce qui doit être fait" dans la sérénité et donc l’harmonie. Nous ne pensons plus par "je" ni pour "les autres" mais selon le Principe et suivant la Nature. Alors, grâce à la Connaissance réalisée, nous devenons "NOUS " en harmonie.

Au fur et à mesure de notre avancée sur le chemin, nous voyons les réverbères de la Connaissance nous éclairer, dissiper le brouillard du doute émis par cet environnement matérialiste et nous permettre ainsi de progresser et de franchir les uns après les autres les portes qui ornent le chemin. Nous connaissons, nous n’avons donc plus la contrainte du temps car l’Oeuvre débutée dans notre état humain se poursuivra. Ne pas placer l’Oeuvre au centre de tous nos actes, nous rend dépendant donc du temps et donne au cycle un caractère "infernal", qui est bien la spécificité de l’état du cycle actuel, qui a perdu le sens du sacré. Le progrès n’est pas l’ennemi de la spiritualité traditionnelle, par contre il doit être à la place qui est la sienne : au service de l’Oeuvre sacrée et non pas être à son propre et unique service. Le huitième monde, qui vient de naître, permet justement à chacun, par son œuvre individuelle de s’unir, ce qui ouvrira l'œuvre commune, qui in fine permettra au huitième monde de se réaliser pleinement. C’est bien la volonté de chacun, née de la Volonté sacrée qui réalisera la Volonté universelle.

Nous ne pouvons faillir, alors l’Oeuvre transforme « l’enfer en paradis » pour reprendre ici des termes qui appartiennent à la forme précédente (religieuse) prise par la spiritualité traditionnelle.


Le début du chemin, de la remonter, débute par l’éveil de chacun par l’Absolu. Éveiller signifie bien indiquer sans contraindre, ni se glorifier, ni se placer au-dessus de l’autre. Éveiller, c’est montrer le chemin, non un chemin unique et commun à tous mais le chemin de chacun qui rejoint le chemin universel. S éveiller soi-même avec humilité dans le respect des principes et si « le mandat du ciel » le permet éveiller les autres sans prosélytisme aucun.


S’éveiller, c’est avoir la certitude, l’intuition, d’un Axe transcendant qui relie l’état humain à l’Absolu à travers tous les états.
S’éveiller, c’est se connaître tel que l’on est, c’est accepter l’Autre tel qu’il est.
S’éveiller, c’est s’ouvrir à la Volonté pour participer à l’Oeuvre universelle, c’est libérer l’Amour du cœur qui guide nos pas.
S éveiller, c’est renoncer avec joie au plaisir matériel de notre monde éphémère et illusoire, car la spiritualité traditionnelle est le cheminement vers l’Universalité immuable.
S’éveiller, c’est œuvrer durement pour connaître certainement l’harmonie humaine, vestibule de l’harmonie universelle.
S’éveiller, c’est accéder à la liberté et à la vérité. Non pas la liberté et la vérité qui écrase l’Autre mais la liberté et la vérité qui connaît le Principe et la Nature. La certitude de la Vérité permet la poursuite du chemin, son chemin, tout en tolérant la vérité de l’Autre qui, comme la nôtre, est une partie de la Vérité totale. Nous sommes tous porteurs de l’Étincelle de l’Absolu.
S’éveiller, c’est durant tout le cycle, participer grâce aux intentions, c’est ouvrir son cœur à la Connaissance et inlassablement œuvrer.
S’éveiller, c’est passer une à une toutes les portes pour se préparer au passage de Principe.
La première porte est celle de la Lumière.
La seconde est celle de la Force.
La troisième est celle de la Justice.
La quatrième est celle de l’Amour.
La cinquième est celle de la Connaissance.
La sixième est celle de l’Harmonie.
La septième est celle de la Volonté.

Chaque porte a un emplacement différend pour chacun sur le chemin. Selon le Principe, qui indique l'existence de telle porte, et suivant la Nature qui les dispose sur le chemin. L’état humain peut (doit) toutes les franchir sans contrainte temporelle mais avec la volonté de toutes les traverser. Il n’est nul question d’un parcours de vitesse ou d’une course effrénée, il s’agit même de tout l’inverse ainsi au fur et à mesure nous dépasserons le temps pour en devenir le Maître.

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